S'IL TE PLAIT, DESSINE MOI UN MOUTON
Mon nouveau boulot chez « we clean the world » me suce la cervelle.
Plus d’envie. Plus de phantasme. Plus de libido. L’hiver dans le ciel, dans la tête et dans le caleçon.
Mais ce soir en rentrant une étincelle de bonheur.
Une étincelle qui a pris la forme d’une chevelure rousse flamboyante entre aperçue à un feu rouge. Rien de plus qu’un entre aperçu. En aurais je vu plus que peut être cela n’aurait pas marché aussi bien. Comme pour le mouton du petit prince.
J’ai donc entre aperçu une femme à la chevelure rousse flamboyante sortir de sa voiture et replacer d’un mouvement de tête précis sa chevelure sur ses épaules. Vous la décrire plus en détail (la femme, pas la voiture !) je ne saurais.
Par contre (oui, oui, je fais partie de ceux qui disent « par contre » et non « en revanche », je revendique une certaine hérédité populaire) comment je l’ai tout de suite imaginée ça je peux :
Nue, la peau blanche et les seins lourds (les poncifs ont la vie dures), la toison rouge au sortir de sa douche. Et je me suis vu dans ses bras, dans des caresses humides et parfumées, goûteuses et sensuelles.
Le feu est passé au vert et je suis reparti vers « we clean the world » company.
Mais j’ai su à cet instant que l’hiver était mort et que bientôt nous fêterons son enterrement.
Et j’avais le sourire aux lèvres.