NIRVANA
J’ai entendu dire que les sportifs ressentent le plaisir de leurs longs efforts pendant une demi-heure après leurs arrêts en raison de la sécrétion d’endorphines proches de la morphine.
Y a-t-il des endorphines du sexe ? Qui nous laisseraient hébétés et orgasmiques pendant les heures qui suivent un rapport particulièrement harmonieux ?
Je joue un blues acoustique au clair de lune. Les effluves suaves du « musk leil » (galand de nuit en Français) se répandent autour de nous dans la soirée du mois de juin. Enchantement des narines. Elle monte pieds nus sur le banc de pierre et danse pour moi. Ses hanches roulent autour de sa taille étroite. Elle danse les yeux fermés et les bras en l’air. Ses cheveux ondulent quand sa tête balance.
Je suis au Nirvana…
Il est des moments que l’on ne peut photographier. Juste les vivre en les savourant. Et les graver dans sa mémoire. Des photos mentales en quelque sorte. Peut-on parler d’orgasme existentiel ? De jouissance de vivre ?